dimanche 23 octobre 2011

Le bon usage des savoirs - Scolastique, philosophie et politique cutlurelle

C. König-Pralong

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Octobre 2011 - Vrin, coll. Etudes de philosophie médiévale – 35 €

La philosophie médiévale est en général mieux connue que ses auteurs. Ce livre s'intéresse aux acteurs intellectuels auteurs des textes qui ont servi de matériaux à l'histoire de la philosophie médiévale. Qui sont-ils ? Dans quels lieux institutionnels et dans quelles conditions culturelles ont-ils travaillé ? Quelles conceptions se faisaient-ils de leur mission, de ses intérêts et de ses fins ? Démentant un préjugé répandu, les scolastiques se révèlent intéressés à la politique culturelle ; ils avaient une conscience aigue des enjeux épistémiques, éthiques et sociaux de leurs pratiques professionnelles. Cette étude documente ces autoreprésentations et les contraste au moyen d'un regard plus extérieur, qui décrit les pratiques savantes des auteurs scolastiques et reconstruit leurs différentes conceptions du savoir et de la société chrétienne. À l'étude des contextes intellectuels et sociaux, elle présente des mises en série, de la division des sciences à la structuration du champ social en évêque, docteur, moine et laïc. À la lecture de textes issus de divers milieux et temps, elle articule des distinctions, entre clerc et laïc, évêque et docteur, arts libéraux et arts mécaniques, sédentaires et pérégrins, adulte et enfant, homme et femme, centre et périphérie, chrétien et non chrétien, théologie et philosophie. Conditions culturelles du savoir et contenus doctrinaux sont approchés par des méthodes irréductiblement différentes, qui convergent cependant sur un même objet, le texte qualifié de « philosophique » par son auteur ou par ses historiens.

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